J’ai décidé de ne pas faire une mais trois critiques de livres.
Pourquoi ? Et bien, d’une part, parce que les livres ci-dessous sont des poches et leurs propos sont à la fois assez courts tout en étant relativement moyen mais restant intéressant ; d’autre part, parce que je n’ai pas les qualités de notre Furiae nationale pour faire un résumé d’un tel brio, alors je triche et j’en fais trois
Je ne vais pas hiérarchiser la qualité des livres puisqu’ils ne sont pas réellement comparables. Je vais les présenter avec une logique qui m’est propre et que vous comprendrez certainement à mesure de me lire.
Commençons par un livre qui a eu « récemment » une adaptation cinématographique.
Je suis une légende, de Richard Matheson :
Avant tout, je tiens à vous signalez qu’il est assez rare pour moi de lire un ouvrage APRES son adaptation sur grand écran. J’ai pour habitude de bouquiner avec ferveur mais aussi d’aller souvent au cinéma et il y a donc de forte chance que l’histoire narrée dans un film fusse déjà connu de votre serviteur. A défaut, si je n’ai point lu l’original, je ne m’y plongerais que si l’adaptation m’a donné envie.
Et justement, Je suis une Légende fait partie de cette catégorie. En voyant le film, je me suis dit « c’est dommage que le réalisateur ait accompli un film tout publique, car il y a de quoi faire un truc bien plus intense. Je pense que le bouquin doit être plus complet ».
Quelques temps plus tard, je me procure donc l’œuvre original.
L’histoire narre l’existence de Robert Neville le dernier survivant d'une pandémie, contre laquelle il est immunisé, ayant inexorablement transformé les victimes infectées en créatures présentant toutes les caractéristiques des vampires. Neville tient tête, depuis trois ans, à cette nouvelle espèce parmi laquelle se trouvent ses anciens amis et voisins. Il vit dans une maison barricadée, fortifiée contre les attaques nocturnes, ne sort que pendant la journée pour partir à la recherche de produits de première nécessité.
L'histoire s'attarde principalement sur 2 rencontres :
- La première est un chien qui semble avoir résister tant bien que mal à l'épidémie et aux vampires.
- La deuxième est Ruth, une jeune femme mystérieuse rencontrée en plein jour.
Je fais un aparté ici pour signalé qu’une adaptation cinématographique est souvent éloignée de l’original et malheureusement cela souvent dessert le récit initial.
Mais ici, une chose m’a surpris : l’œuvre original est largement en dessous de son adaptation. Je me demande même comment les concepteurs du film ont pu tirer un si bon scénario du bouquin. Ni le chien ni la femme n'apporteront un développement suffisant pour être intéressant. Et c'est bien dommage car le récit est loin d'être nul et l'écriture est agréable, on a envie d'en savoir plus. Si seulement les rebondissements avaient amenés un vrai bouleversement. La fin, elle, reste séduisante et différente du film.
Après les vampires, nous allons passer à une autre créature imaginaire puisque nous allons parler de
La sirène de l'espace, livre de Michel Pagel :
Nous suivrons Francis Briand, ancien radio dans l'armée Terrienne, qui se fait enrôler de force par des corsaires de l'espace. Durant sa détention, il entendra une chanson jouant directement avec ses émotions de sorte qu'il tombera immédiatement amoureux fou de celle qui l'a entonné, à savoir une sirène de l'espace.
Ce récit est un savant mélange entre un space opéra et une histoire de pirate. Il est en effet amusant de constater que les membres du navire sont tous des archétypes tel qu'on peut en croiser dans
L'Île au trésor de Stevenson. Ces archétypes pourraient sembler trop poussés mais l'auteur joue de ces références en les intégrant directement dans son histoire. Ainsi, tout est dépendant d'un seul homme, John Golden, le capitaine corsaire qui souffre d'une folie lui faisant croire qu'il est le héros d'une histoire de pirate. Et cette folie est si puissante qu'elle arrive à convaincre les gens côtoyant Golden.
Le mélange est savamment dosé et passe vraiment bien, il est juste dommage que les affrontements spatiaux soient inférieurs à ce qu'on a l'habitude dans les space opéra habituels. Mais on lui pardonnera aisément Yohoho !
Enfin, on restera dans la folie avec notre prochain livre.
Le Journal d'un fou de Lu Xun :
La nouvelle se présente sous la forme d'extraits d'un journal rédigé par un jeune homme atteint de délire de persécution, persuadé que son entourage, voisins et famille, est composé de « mangeurs d'hommes ».
Cette œuvre est le plus souvent suivi de
La Véritable Histoire de Ah Q qui est une satire de la révolution ratée de 1911.
Les deux textes sont très intéressantes à lire mais c'est surtout pour la préface qu'il faut se pencher sur ce livre. Il est question de l'importance de Lu Xun dans l'Histoire de la Chine et dans l'évolution de ces compatriotes.
A lire ABSOLUMENT !!!!!!!!