J'ai décidé de vous présenter LE MEILLEUR RPG auquel j'ai joué (à part FFVIII qui est très spécial pour moi)
GRANDIAHistoireTout commence dans la petite ville calme de Parm. Vous incarnez Justin, un jeune garçon de 10 ans, qui, à l’instar de son défunt père, veut devenir aventurier. Et c’est pour cela qu’avec sa meilleur amie Sue, 8 ans, il s’amuse à fouiller le village en imaginant trouver des reliques anciennes (une casserole devient un casque, un bout de bois une épée, etc…).
La mère de Justin lui apprend que le conservateur du musée veut lui rendre son pendentif, le pendentif que son père lui avait laissé et se nommant « la pierre d’esprit », qu’il avait prêter en vue d’une nouvelle exposition basée sur une civilisation disparue : Angelou. Cette même civilisation que convoitait le père de Justin.
Ni une, ni deux, voici que nos deux compères se dirigent vers le musée. Le conservateur les accueillera devant une des statues de l’exposition.
Après quelques scènes comiques, nos deux jeunes héros apprennent que la statue vient des ruines qui se trouvent à proximité du village. Bien évidemment Justin décide d’y aller, entraînant avec lui la petite Sue qui ne veut jamais le quitter.
Je fais une parenthèse pour signaler que Sue est orpheline et que se sont son oncle et sa tante qui s’en sont toujours occupés, néanmoins elle est constamment fourrée chez Justin. Avec elle traîne toujours un drôle d’animal volant répondant au doux nom de Pouy et qui lui avait été donné par le père de Justin. Fin de parenthèse.
Arrivé sur les lieux nos deux jeunes amis assistent à l’avènement d’une armée qui investie les ruines. N’écoutant que leurs courages et leurs curiosités, Justin et Sue arrivent à pénétrer au sein de l’édifice. A l’aide de la pierre d’esprit et après quelques batailles, ils arrivent dans une pièce secrète où une étrange jeune femme leur compte l’histoire des Icariens les habitants d’Angelou. Cette femme, Liete, leur donne rendez-vous dans le nouveau continent. Pour ce faire nos deux amis décident d’aller voir un vieil aventurier qui réside dans les mines par delà le chemin de fer.
Après quelques péripéties, Justin et Sue reçoivent leurs titres d’aventuriers. Le jeune garçon ne veut pas entraîner sa jeune amie dans des périples plus dangereux et veut embarquer seul dans le bateau qui part vers le nouveau continent.
Justin se retrouve à bord du bateau et s’aperçois rapidement que la petite Sue l’y a suivi. Les deux enfants sont repérés et pour ne pas être renvoyer à Parm ils vont devoir effectuer divers taches notamment laver le pont. En chemin, ils apprennent qu’un grand aventurier va monter sur le navire. Justin se précipite et se rencontre que cette personne est en réalité une fille, Fiena, à peine deux ans plus âgée que lui. S’en suit une attaque du bateau par un navire fantôme envahi par un monstre marin. Fiena se lance dans la bataille suivie par nos deux compères.
Après leurs victoires les trois guerriers reçoivent les compliments de tous les passagers et de l’équipage. Fiena invite Justin et Sue à venir chez elle afin de les aider à démarrer dans ce nouveau monde. Le navire arrive à New Parm la capitale du nouveau continent et l’aventure commence réellement pour Justin.
S’en suis divers rencontre avec d’autres protagonistes dont certains partageront la route de nos héros. Durant le parcours Fiena et Justin deviendront de plus en plus intime et mature.
Si vous voulez connaître la suite et fin de l’histoire jetez vous sur le jeu…
GraphismesLe jeu se voulait à l’origine, comme concurrent à FF7. En effet, à la base le jeu est développé sur SEGA Saturne alors concurrente de la Playstation de SONY. Hors le développement est plus long que prévu et sa sortie, Européenne tout du moins, se fera après FF8 et sur PS1 en plus. Le soft qui était déjà en deçà du septième épisode du point de vue graphique devient pratiquement moche en comparaison de FF8. Pourtant il y avait de l’idée. Le jeu est en 3D, les personnages sont dessinés en SD (grande mode à l’époque de FF7), les scènes « cinématiques » sont de véritable petits dessins animés et les couleurs sont très chatoyantes. Bref que du bon mais trop tard. Le réalisme du huitième opus de la marque cubique ainsi que son côté réaliste font passer Grandia pour un jeu pour enfant.
Mais, et c’est paradoxale, le jeu n’est pas moche, il est loin d’être beau certes mais il n’est pas moche.
Le moteur graphique du jeu est dépassé, et l’était déjà à l’époque, mais permet un rendu égal quelque soit l’action effectuée par le joueur. Ainsi, vous aurez la même qualité graphique aussi bien dans les villes, durant les combats ou dans les menus. Peu de jeux, même à notre époque, peuvent se targuer d’avoir une telle uniformité. Ajoutons à cela une palette de couleur impressionnante et des effets de lumière de bonne facture. Lors des séquences de combats les magies et autres attaques spéciales bénéficient toutes d’effet visuel sympathique.
Le jeu souffre bien évidemment de la « pixellisation » de la Playstation mais sur sa plateforme d’origine cela n’était pas le cas. Les personnages sont honorablement modélisés et bénéficies pour la plupart de screen joliment dessiner lors des dialogues. Ces derniers sont en nombres et permettent ainsi de retranscrire le sentiment du personnage selon les situations.
Parlons des cinématiques, comme je vous le disais précédemment, ces dernières sont entièrement faites en dessins animés. Les dessins utilisés sont effectués par le même dessinateur que les screen suscités se qui augmente l’impression d’uniformité du titre. Les couleurs sont toujours aussi belles et les personnages profitent ici de leur taille « naturel », ce qui nous permet de voir la corrélation avec FF7 : déplacement en SD, cinématique en taille réel.
Pour finir, le packaging est fait du même bois que l’ensemble du soft avec des CD dessinés représentant les personnages principaux. Le livret est certainement le plus gros que je n’ai jamais vu puisqu’il contient même la solution des deux premières quêtes (les ruines et la mine abordés dans la première partie de la description). Ce qui renforcera l’idée que le jeu est fait pour des jeunes joueurs.
Univers SonoreLa musique fait en tout point honneur à l’histoire et est donc magnifique, vous emmenant dans des envolées féeriques tout à fait adapter au thème de l’aventure.
Bien évidement, selon les situations nous aurons droit à des ambiances tristes ou joyeuses.
De même selon les lieux visités les symphonies ne seront pas les mêmes.
Durant les combats, la mélodie est également très belle nous offrant même plusieurs thèmes au fil de l’aventure.
Les bruitages quant à eux sont idéalement adaptés à l’action. Les attaques sont annoncées par les personnages, en anglais pour notre bonheur. J’entend par là que si les attaques étaient prononcées en Français elles perdraient de leurs charmes (voir Arc le clan des Deimos) et que si elles étaient en Japonais pas mal de joueurs ne comprendraient rien.
Ceci m’amène à parler des voix utilisées dans le jeu. Autant l’adaptation française est très bonne pour les textes (avec certes quelques coquilles mais beaucoup moins que son concurrent d’origine), autant les voix posent quelques problèmes.
Les doubleurs sont pourtant très professionnels et les voix sont bien adaptées aux protagonistes. Mais alors pourquoi être en colère. Et bien pour deux raisons :
· Dans un premier temps tous les dialogues ne sont pas doublés en Français, certains restent en Anglais.
· Dans un deuxième temps, et c’est là le pire, les dialogues doublés en Français le sont par-dessus le doublage Anglais qui est en faite incrusté sur la bande sonore. Vous vous retrouvés donc avec un personnage qui parle en Anglais et en Français en même temps, tandis que du texte également en Français arrive en dessous. Et en plus les paroles et le textes ne sont pas toujours le même.
Bref, nous saluons l’effort des concepteurs d’avoir adaptés des dialogues dans notre langue mais nous sommes un peu déçus que cette attention ne soit pas totale.
Néanmoins l’univers sonore est dans l’ensemble beaucoup plus que satisfaisant et il serait dommage de vous arrêter à ces détails insignifiants.
GameplayVoici le point ultime du jeu.
Si vous avez accrochés à l’histoire et que les dialogues étrangement doublés (voir paragraphe approprié) ne vous gènes aucunement vous allez tous simplement idolâtrés Grandia tellement le Gameplay est génial.
Les déplacements sur la carte sont très bien réalisés, le joystick gauche pour faire bouger le personnage, le droit pour la caméra. Simple mais diablement efficace et surtout étrangement peu exploiter par la concurrence.
Le bouton croix permet les interactions avec le décor et les autres personnages, le rond pour annuler, le carré est inutilisé et le triangle nous fait accéder au menu.
Ce dernier est très clair et nous permet de personnalisé les objets détenus par chaque protagoniste (chacun n’ayant qu’un nombre de place restreint) ainsi que leurs équipements (armes, boucliers, accessoires, armures, etc.…). De plus nous pouvons nous renseigner sur l’état des personnages, l’avancer de leur niveau et les différentes aptitudes à débloquer durant les combats.
Le summum du jeu intervient durant les joutes qui deviennent à la fois dynamique et stratégiques.
Lors de vos déplacements tous les personnages de votre équipe (4 au maximum) sont visibles. Les ennemis sont également perceptibles lorsque vous vous déplacez. Ceci entraîne alors trois manières d’aborder les combats :
· Si votre leader entre en contact avec un ennemi sans que ce dernier ne vous ait repéré vous prenez l’avantage.
· Si, dans le même cas, l’ennemi vous a vus, le combat commence normalement.
· Enfin si l’adversaire entre en contact avec un autre membre de votre groupe vous êtes prit au piége. L’adversaire possède alors l’avantage.
Et ceci à une influence sur l’issu du combat bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer. Durant ce dernier tous les participants, alliés ou ennemis, retrouvent leurs actions prédéterminées par une barre d’action unique. Je m’explique, chacun des personnages est représentés par un élément (leurs têtes) évoluant sur une barre en bas de l’écran. Cette barre est composée de deux parties :
· La première partie est une phase d’attente, les protagonistes y évoluent selon les statistiques de chacun. Plus votre personnage a un niveau élevé plus il ira vite dans cette phase. Elle se finit par le choix de la commande du joueur (ou automatiquement pour les adversaires) pour le héros concerné.
· La deuxième partie est une phase de concentration. Cette fois cela dépend du type d’action que doit réaliser le personnage mais aussi du niveau d’utilisation de cette action. Plus vous utilisez la même action plus vous irez vite dans cette phase. Elle se finit par la réalisation de la commande puis le perso retourne au début de la barre.
Les commandes proposées sont les suivantes :
· Attaque : cette commande permet d’effectuer une attaque de base avec l’arme équipée.
· Danger : ceci ressemble à Attaque mais permet d’annuler un ennemi qui se trouve dans la phase de concentration sauf s’il veut attaquer.
· Magie/Atq Spéciale : permet d’effectuer une magie ou attaque spéciale.
· Objet : vous offre d’utiliser un objet du personnage (et non du groupe).
· Loupe : équivalent au scan de la concurrence mais sans perdre de tour.
· Fuite : pour fuir le combat (impossible contre un boss bien sur).
Toute action aura une influence sur la progression des protagonistes sur la barre d’action.
Durée de vieLe jeu est décomposé en deux CD (contre 3 pour FF7 et 4 pour FF8 pour situer).
Il est plutôt linéaire et ne propose au joueur que deux quêtes annexes l’une à côté de l’autre. Ces quêtes sont très inégales puisqu’une est très facile et que l’autre est quasiment infaisable. En effet il est quasiment impossible de faire demi-tour durant toute la partie vous obligeant à augmenter de niveau de manière extrême au même endroit si vous voulez réussir cette deuxième quêtes.
Sinon durant le jeu la difficulté est certes progressive mais lorsque vous aurez bien assimilé le système de combat vos adversaires n’auront quasiment plus d’occasion de vous attaquer. Ceci est très jouissif mais peut provoquer une certaine lassitude. Heureusement l’histoire est prenante et les ennemis peuvent progresser d’un coup vous obligeant à utiliser des magies plus forte qu’à votre habitude et donc moins rapide puisque moins souvent utilisées. De la même manière vos adversaires ne sont pas forcément sensibles à toutes vos attaques et il faudra souvent bien exploiter l’ensemble de vos pouvoirs pour enfin trouver l’attaque adéquate. Surtout que pour accéder aux attaques de niveau supérieures il faut avoir utilisée les attaques inférieures appropriées afin de faire augmenter son niveau dans tel ou tel domaine.
Le jeu peut donc se finir en une cinquantaine d’heure pour un joueur allant en ligne droite quelque soit son niveau et ses aptitudes tandis qu’il faudra ajouter au moins 20 heures pour qui voudra atteindre le niveau ultime avec les derniers personnages dans tous les domaines.
ConclusionEn conclusion le jeu paraît adapter pour les jeunes joueurs ou ceux qui n’ont jamais jouer à un RPG auparavant.
Et à bien y réfléchir, cet état de fait n’est peut-être pas que négatif. Je m’explique, le soft se doit d’être fait par des personnes qui ont envie de voyager, de ressentir des sentiments profonds, de grandir en compagnie de Justin et ses compagnons. Bref le jeu s’adresse à tous ceux qui ont une âme d’enfant. Et même si l’on peut avoir peur au début de l’aventure de se retrouver dans un soft rempli de niaiserie, l’histoire se durcie, les protagonistes évoluent et la trame générale vous emmène au-delà de se que vous en attendiez jusqu’à devenir l’une des plus grande, et le titre du jeu ne s’est pas trompé, référence en matière de RPG.
Pour finir je vous citerais une phrase de Joypad de l’époque (cette phrase apparaît au dos de la boite du jeu) : « N’est pas fan de RPG celui qui n’a pas goûter à GRANDIA ! ».